
Aujourd'hui, j'ai envie de vous faire (re)découvrir une pépite graphique, un des albums que je garde depuis ma petite enfance : Les chats sont fous les nuits de lune de Hans Silvester. Dans la continuité de son travail autour du chat avec l'éditeur De La Martinière, le photographe a publié en 1996 deux albums illustrés pour la jeunesse. Les Chats jonglent avec les chiffres, un album ludique pour apprendre les chiffres et les couleurs avec des chats qui sautent de pages en pages, et celui que je vais vous présenter maintenant.
Les Chats sont fous les nuits de lune met en scène la vie nocturne des chats. Ils chassent, jouent, grimpent partout : c'est toute la société de nos discrets félins qui est mise en lumière. Si l'on sait maintenant qu'ils sont capables de parcourir des kilomètres en une journée et que leur territoire est bien plus vaste que ce que l'on pourrait imaginer (même pour les gros chats qui n'ont pas l'air vivaces), leur monde nous est encore inaccessible. Ils sont fous les nuits de lune, car les prédateurs qu'ils sont peuvent agir en toute impunité, bien loin du regard des humains.
Quand j'étais petite, en feuilletant le livre, j'avais l'impression d'avoir découvert le secret de mon chat. Je l'imaginais lui aussi aller de toits en toits, ramper dans l'herbe à la recherche d'une souris ou d'un mulot, ou défendant farouchement l'entrée du jardin.
Cet album nous permet de voir nos compagnons comme jamais on ne pourrait le faire en temps normal. Les formes planes, découpées à partir de photos, s'arrangent dans des chorégraphies ou des aventures solitaires. Simplifiés à leur silhouette, les chats de Hans Silvester se montrent dans toute leur fluidité, et leur expressivité est encore plus évidente.
Cet album avait été réédité en 2001, mais il n'est maintenant trouvable qu'en médiathèque ou d'occasion (ou en boîte à livres pour les plus chanceux).
Hans Silvester, Les chats sont fous les nuits de lune, De La Martinière jeunesse, octobre 1996